24/10/13

Estate




                         Nell'aria che gonfia le nari di pino
nel giorno che sembra non voglia morir
trovar non so più quel silenzio divino
che spegne i rumori di un molle sfiorir.

Il corpo blandisce una tepida brezza
giocando col sale che ingemma la pelle
sussurra d'amore ma desta tristezza
nel cuore che guarda lontano alle stelle.

E vita mi svela d'un tratto il segreto
non sogni né fole ma un lento morire
non giochi né amori ma solo soffrire.

L'Estate fluisce silente dal greto
e lascia bruciare i suoi fiori più belli
da un sole che poco concede ai ribelli.

20/10/13

Luna, candidamente



Lontano, tra il bosco
quel buio profondo sembra latrare
stormire
vociare
sembra, ch'è tanto distante.
Il monte trattiene il respiro
e il castagno
e la notte.
Forse per ascoltare 
quel grillo.
Forse per preparare
la brezza.
Forse per ingannare
i miei sogni.
Forse.
Alta, la luna
accenna a un sorriso
e senza turbare l'incanto
mi porge quest'oncia d'amore.
Canto d'amore




Fermati un poco Amore che muovi
la gioia di vivere
Ascolta, ch'è tanto che siedi lontano
da me
Avvicinati
T'aggiri tra i rovi e scegli le spine
ai fiori tuoi figli
Torna, non vieni 
ricorda
senza inventare
figli
che aspettano un bacio di vita
che sciolga
sale dagli occhi
morte dal cuore.
Fora pe' sempre



Etterno sembra fatto a ll'homo er monno
eppure er girotonno ha dda fini'
E ll'homo che se credeva da mori'
nun sà che lassù l'agnoli nun vonno.

'Sta vita che ce sembra 'na galera
se deve gode tutta insino ar fonno
e quello che ce penza e se dispera
se trova quatto quatto a l'artro monno.

L'Univerzo, er Paradiso, Iddio:
tutto poi esse e in una vorta sola
tutto sapé se questo te conzola.

Ma 'sta scienza que granne fa ll'obblio
ma lascia 'na certezza che m'accora:
de tutto sapé, anche d'esse fora.


09/01/13



                                                            Beatles - Free as a Bird     


Elle est assise devant un bouquet de photos. Ses photos. À côté apparaît un nom, son nom. La curiosité de la découverte, de comprendre un peu plus. D’avancer encore plus vite dans cette histoire. Qui est cette âme inquiète qui me bouleverse, qui me lance ses émotions, qui m’offre son côté meilleur, qui me donne des frissons ? … Et une avalanche de fange La submerge, L’accable.  …  « Ce n’est pas possible »  …  « Ce n’est pas lui »  …  « Attends … ce ne peut pas être lui » …  « Je le savais » … « Dieu, fais que je me trompe ». Elle cherche encore, pour fuir cette sensation horrible. Elle a peur. De tout perdre.  Encore une fois. La terreur que tout ce qui s’est passé est faux. Que derrière ses mots, se cache le vide. Elle ressent cette sensation amère d’avoir été trompée, encore une fois dans sa vie. Maintenant qu’Elle avait l’impression qu’une porte allait s’ouvrir, que le chemin qui amène aux étoiles puisse se dégager devant Elle. … Ferme cette porte, éteins la lumière, efface tout. … Elle sait comment il faut faire. Elle l’a déjà fait dans sa vie. Tout jeter à la poubelle, tout débarrasser de Son esprit, tout nettoyer dans Son cœur…
Cyrano, on s’est trompé, Moi et Toi …

C’est une sensation étrange qui le rend inquiet. Ses amis sont chez lui, mais lui, il est ailleurs avec son esprit. Il ne peut s’empêcher de penser à Elle. À Ses paroles. À Ses yeux qui percent son âme… Pour montrer son travail ouvre son appareil, et sur le fond de l’écran apparaît un nom, et une phrase « je ne veux plus avoir de tes nouvelles … ». Il ne peut pas tout lire, mais ça suffit … pour le jeter dans le noir … Ses amis lui parlent, mais il ne les écoute plus. « Pourquoi tout cela arrive à moi? » Maintenant qu’une porte semblait s’ouvrir. Maintenant qu’une étoile avait timidement montré le chemin à suivre. Et il commence à pleurer, à l’intérieur. Et ce sont les larmes plus amères, celles qui restent dans le cœur, qui le font pourrir doucement, peu à peu. Il ne dort pas. Dans sa tête circulent des images, des paroles. Ses photos les plus douces, Ses phrases les plus sublimes. … demain n'existera peut être pas … C’est un tourbillon. Le vent a soufflé très fort cette nuit, trop fort. Il arrive à saisir des paroles, les jette sur un bout de papier. Pour le lendemain, pour Elle. Et quand il se lève, son premier souci est de Lui envoyer une réponse, quelle que soit. Un signe. Mais ses paroles ne sont pas suffisantes … Sa réaction arrive, affûtée comme une lame de rasoir. Paroles simples, mais sans âme. Elle n’est plus là. Ses mots viennent d’ailleurs.

Et une musique puissante envahit son cœur …

Lueurs imperceptibles
L’obscurité se fait nuit
Îles inabordables
Falaises sans abri
Profondeurs inatteignables
Vertiges abyssales
Secrets impénétrables
Craintes ancestrales

Il ne peut pas d’empêcher de penser à Elle … C’est une tempête d’émotions qui frappent à son cœur … Le vent souffle encore …

T’envahit l’impuissance
L’abandon
La défaite

Les paroles rebondissent sur les murs …

Émotions enchevêtrées
Inassouvies
Éparpillées

Le goéland ouvre ses ailes …

Altitudes perdues
la mouette est épuisée
De sillonner tous nos cieux
les étoiles ont cessé

Ses yeux, ses lèvres …

Lâche ma main
Agglomérat de matière
La ficelle est coupée
Cerf-volant de misère


Peut-être un jour. Peut-être ailleurs. Peut-être dans un autre univers. Mais c’est dans cette vie qu’il voulait La rencontrer. Pour lire dans le fond de Ses yeux. Pour partager Ses craintes. Pour caresser Son âme. Pour se nourrir sur Ses lèvres. Même souffle, mêmes émotions. Main dans la main faire un grand saut dans le ciel, dans leur ciel. « … le bruit de la vague reste éternel dans l'univers … ». Ce bruit … il ne l’entend plus … et les paroles d’amour ? « … elles ne sont plus entendues sur terre, elles continuent à flotter dans l'univers, tout ce qui est donné nous reviendra un jour ... ».

Sensations étranges, ... qui ont l’odeur de la pluie d'été sur le sol brûlé par le soleil …